Retraite des praticiens de santé, la FFPS redoute un effet ciseaux et met la pression sur les autorités
Le mardi 29 janvier se tenait la première séance de travail entre les représentants du Haut-Commissariat aux Retraites et ceux de la Fédération des praticiens de santé (FFPS) avec comme ordre du jour les modalités d’intégration des praticiens de santé au régime de retraite universel. Redoutant un effet ciseaux entre cotisations et revenus, la FFPS a tenu d’emblée à mettre la pression sur les négociateurs en expliquant par voie de communiqué que c’était ni plus ni moins que la viabilité économique et financière de la plupart des cabinets libéraux qui était en jeu dans cette réforme.
Des revenus limités par la convention et des niveaux de retraite parmi les plus bas des libéraux
Aujourd’hui, les praticiens de santé libéraux que sont les Infirmiers, Masseurs Kinésithérapeutes, Orthophonistes, Orthoptistes et les Pédicures-Podologues sont regroupés au sein du même organisme de gestion des cotisations de leur régime de base, la CNAVPL, et pour le régime complémentaire au sein de la CARPIMKO. La quasi-totalité de ces « praticiens de santé » exerce sous le régime conventionné avec l’assurance maladie. Ils ne pratiquent donc pas des tarifs libres, mais des tarifs réglementés. Aucune revalorisation des lettres clés n’ayant été obtenue depuis de nombreuses années, et les retraites étant indexées sur celles-ci, les revenus de la grande majorité des professionnels se retrouvent parmi les moins élevés de l’ensemble des professions libérales.
L’intégration dans le régime général pourrait faire exploser le niveau de cotisation
En dépit des annonces gouvernementales, la FFPS redoute que les taux de cotisations des praticiens de santé n’explosent alors que leurs revenus diminuent ou stagnent. En effet, les projections financières que la FPPS a réalisées de son côté la conduisent à constater que l’équilibre financier pourrait être trouvé avec un niveau de cotisation positionné dans le meilleur des cas à 1/3 des revenus des praticiens de santé.
Pour la FPPS une telle réforme mettrait la viabilité économique des cabinets libéraux en péril et provoquerait de nombreuses fermetures. Il n’est en effet pas économiquement tenable de subir une augmentation considérable des coûts sans pouvoir la répercuter sur ses prix de vente en raison du carcan conventionnel.
La FFPS exige que des solutions lui soient proposées dès la prochaine réunion du groupe de travail
Face à cette situation, il semblerait qu’il n’y ait que 2 échappatoires. Soit la solidarité nationale joue à plein et permet de limiter le niveau des cotisations retraites des praticiens de santé, soit la revalorisation des lettres clés leur permet d’assumer économiquement, la probable explosion du futur niveau des cotisations.
« Les praticiens de santé ont toujours été très solidaires des régimes moins bien servis au travers de la compensation nationale et souhaitent que cette solidarité ne reste pas à sens unique »
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