Un gène de prédisposition pour le diabète de type 2 a été identifié
Le travail de plusieurs équipes de chercheurs américains a permis de caractériser un gène impliqué dans la prédisposition au diabète non insulino-dépendant. Cette découverte ne signifie en aucune façon que le gène du diabète de type 2 a été identifié. Cette maladie multifactorielle est le résultat de l'interaction de plusieurs gènes et de divers facteurs environnementaux. Des variations génétiques sur ce nouveau gène, dénommé CAPN10, semblent associées au développement du diabète non insulino-dépendant.
L'importance de ce résultat réside dans deux éléments : l'identification d'un nouvel acteur cellulaire dans le développement du diabète de type 2 et la mise au point de nouvelles méthodes d'analyses pour identifier des gènes impliqués dans des maladies génétiques complexes.
Les résultats présentés par Horikawa, Oda et Cox viennent d'être publiés dans la revue Nature Genetics du mois d'octobre.
En 1996, des membres de ces équipes de recherche avaient identifié un lien entre un risque accru de diabète et une région (NIDDM1) située à l'extrémité du chromosome 2. Ce résultat avait été obtenu par l'analyse génétique de membres d'une communauté mexicaine basée au Texas, chez laquelle l'incidence du diabète été élevée (environ 50 %).
Connaître la région du génome impliquée n'était pas suffisant, il était nécessaire d'identifier le gène à l'origine de cette prédisposition. La caractérisation de ce gène, qui constitue à elle seule un véritable tour de force, a été réalisée par clonage positionnel et la mise au point de nouvelles méthodes d'analyse statistique.
Leurs travaux ont conduit à l'identification du gène CAPN10 dans la région NIDDM1. Ce gène CAPN10 code pour une protéase, la calpaïne 10. L'identification de CAPN10 comme gène éventuel de prédisposition au diabète de type 2 "suggère l'existence d'une nouvelle voie biochimique impliquée dans la régulation du taux de glucose sanguin".
Les variations rencontrées dans ce gène sont "atypiques" dans le sens où elles ne correspondent pas à des mutations non-sens ou à des changements dans la séquence de la calpaïne 10. Ces variations ne portent que sur un seul nucléotide (single nucleotide polymorphism –SNP-) et sont situées sur un intron (séquence qui ne sera pas traduite en protéine).
Les auteurs notent enfin que ces variations semblent affecter la prédisposition au diabète de type 2 dans la communauté étudiée mexicaine étudiée et dans la population européenne, mais d'une façon moins marquée.
Source Nature Genetics 2000; 26:163-175
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