Mise au point sur la technique et les applications actuelles de l’arthro-IRM : un nouvel apport en rhumatologie et en orthopédie
L’injection intra-articulaire d’un complexe de Gadolinium dilué permet une bonne distension et une meilleure appréciation des structures intra-articulaires que l’IRM simple. Elle est utile dans les ruptures partielles de la coiffe des rotateurs, en cas d‘instabilité gléno-humérale, dans les lésions du bourrelet cotyloïdien, des cartilages articulaires et aussi des ligaments du coude, du poignet et de la cheville.
Comme le rappelle le Dr J. Garcia de l’hôpital cantonal universitaire de Genève (Suisse) dans une mise au point sur l’arthro-IRM paru dans le Journal de radiologie, l’arthro-IRM consiste en l’injection intra-articulaire d’un produit de constraste.
« Pendant de nombreuses années, certains radiologues, et nous en étions, ont été réticents à l’idée d’une injection intra-articulaire, geste relativement invasif, alors que, précisément, un des grands avantages de l’IRM est son caractère non invasif. Mais, après des débuts hésitants, cette technique a pris un grand essor », écrit-il.
Selon lui, l’imagerie par résonance magnétique est « une technique bien complexe, en perpétuelle évolution, avec régulièrement de nouvelles améliorations technologiques ».
L’arthro-IRM constitue depuis quelques années un de ces nouveaux apports qui, malgré quelques inconvénients, paraît avoir un intérêt certain pour l’exploration de lésions articulaires mal explorées en IRM classique.
L’arthro-IRM a plusieurs désavantages : c’est un examen plus long, plus coûteux et plus invasif. En revanche, il a aussi des applications précises, surtout en pathologie de l’épaule, de la hanche et du genou.
Plus précisément, les ruptures partielles de la coiffe des rotateurs sont mieux appréciées. En cas d’instabilité gléno-humérale, le bilan des lésions du bourrelet glénoïdien et des ligaments gléno-huméraux, surtout moyen et inférieur, peut se faire avec précision et exactitude, en évitant les pièges subtils des variantes anatomiques.
Les lésions du bourrelet cotyloïdien sont bien visibles.
Au niveau du genou, les informations les plus utiles qui sont obtenues concernent les ménisques opérés et les atteintes purement cartilagineuses et ostéochondrales.
L’Intérêt de l’IRM est certain au niveau du coude dont l’anatomie est assez complexe, mais peut-être moins grand pour les lésions ligamentaires du poignet et de la cheville qui s’accompagnent d’instabilité.
Source : Journal de radiologie, 2000 ; 81 : 945-52.
Descripteur MESH : Orthopédie , Rhumatologie , Cheville , Coiffe des rotateurs , Coude , Ligaments , Poignet , Gadolinium , Genou , Caractère , Hanche , Radiologie , Suisse