Traiter un jour les maladies intestinales inflammatoires avec un lactobacille génétiquement modifié sécréteur d’interleukine-10
Une nouvelle méthode d’administration d’une protéine anti-inflammatoire pourrait à terme permettre de mieux traiter les maladies intestinales inflammatoires (MII), qui regroupent des affections comme par exemple la maladie de Crohn, la colite ulcéreuse. C’est ce qui ressort d’un travail de recherche fondamentale émanant de chercheurs belges et allemands de la Flanders Interuniversity Institute for Biotechnology de Gent et de l’Université de Regensburg.
Comme le rappellent Lothar Steidler et ses collaborateurs, la cytokine anti-inflammatoire, interleukine-10 (IL-10), est un espoir dans le traitement des MII. Cependant, du fait de ses propriétés immunosupressives, un tel traitement comporterait moins d’effets secondaires, et serait donc plus sûr, si les chercheurs parvenaient à l’administrer directement dans l’intestion à des doses moindres.
Les équipes belges et allemandes ont utilisé une bactérie inoffensive, Lactococcus lactis, fréquememment utilisée comme ferment alimentaire, et l’ont modifié génétiquement pour qu’elle sécrète de l’IL-10.
Les chercheurs ont ensuite inoculé la bactérie recombinée directement dans l’estomac de souris génétiquement modifées qui présentent certains des symptômes que présenent les malades atteints de MII.
Les résultats montrent que cette méthode thérapeutique potentielle semble être plus sûre tout en étant coût-efficace.
Les auteurs proposent que ce même concept de délivrance ciblée de médicaments via des bactéries recombinées pourrait être appliqué dans le traitement d’autres affections, en particulier lorsque ce dernier impose d’administer localement des protéines instables ou en grande quantité.
Source : Communiqué de presse de l’Université de Regensburg (Regensburg, Allemagne).
Descripteur MESH : Maladies intestinales , Colite , Maladie , Maladie de Crohn , Recherche , Travail , Allemagne , Bactéries , Protéines , Thérapeutique