Prévalence des anticorps anti-HHV8 dans des populations sélectionnées : arguments pour une transmission non transfusionnelle du virus
Des données de prévalence des anticorps anti-HHV8 dans des populations sélectionnées à haut et bas risque sexuel ou sanguin, en l’occurrence sur 1.382 sérums testés par immunofluorescence indirecte, suggèrent que le mode principal de transmission du HHV-8 est sexuel et non sanguin. C’est ce qu’indiquent dans la revue Transfusion clinique et biologique le Dr Jean-Jacques Lefrère (INTS, Paris) et ses collègues de l’hôpital Henri Mondor (Créteil), de l’ETS de Brest et de Guadeloupe, du Centre d’hémobiologie périnatale de Paris, de l’Etablissement français des greffes (Paris), de l’ETS AP-HP et de l’hôpital Tenon (Paris).
La prévalence élevée chez les donneurs d’organes et chez les transplantés soulève le problème de la significativité des anticorps anti-HHV-8 en termes de contagiosité et du dépistage systématique de l’infection dans cette population.
La prévalence des anticorps anti-HHV8 était de 6/399 chez les donneurs de sang de métropole et 12/160 chez les donneurs de Guadeloupe, 9/183 chez les femmes enceintes, 8/100 chez les donneurs d’organes, 26/215 chez les malades transplantés rénaux, 5/17 chez des sujets séropositifs pour le VIH.
Dans la population polytransfusée, il n’existait pas de relation entre le nombre de transfusions et la séroprévalence du virus.
Ces malades se répartissaient en thalassémiques et en drépanocytaires (ces derniers tous d’origine africaine).
Chez les sujets infectés par le VIH, la séroprévalence était de 97/139 chez les homosexuels, de 9/37 chez les hétérosexuels et de 1/33 chez les toxicomanes par voie veineuse.
Source : Transfusion clinique et biologique, 2000 ; 3 : 267.
Descripteur MESH : Anticorps , Paris , Prévalence , Guadeloupe , Risque , Population , VIH Virus de l'Immunodéficience Humaine , Dépistage systématique , Donneurs de sang , Femmes , Femmes enceintes , Sang , Virus