Evaluation clinique du nésiritide dans le traitement par voie intraveineuse des insuffisances cardiaques congestives décompensées
Chez des patients hospitalisés pour une insuffisance cardiaque congestive décompensée, le nésiritide améliore la fonction hémodynamique et l’état clinique. Le nésiritide par voie intraveineuse est efficace dans le traitement à court terme des insuffisances cardiaques congestives décompensées, indique une étude multicentrique américaine publiée jeudi dans le New England Journal of Medicine.
Le Dr Wilson Colucci et ses collègues de la section de médecine cardiovasculaire du Boston University Medical Center ont inclus dans leur étude 127 patients présentant avec IC congestive symptomatique et ayant une pression capillaire pulmonaire (PCP) de 18 mmHg ou plus et un index cardiaque de 2,7 litres par minute par m2 de surface corporelle ou moins.
Ces sujets ont été randomisés vers un traitement en double aveugle soit avec un placebo soit avec le nésiritide, perfusé à raison de 0,012 ou 0,030 microgrammes/kg/mn pendant 6 heures.
Dans l’étude de comparaison, qui ne demandait pas de surveillance hémodynamique, 305 patients ont été randomisés vers un traitement en ouvert avec des médicaments classiques ou vers le nésiritide jusqu’à 7 jours de traitement.
Dans l’étude d’efficacité, à la 6e heure, la perfusion de nésiritide à raison de 0,012 ou 0,030 microgrammes/kg/mn a permis de diminuer la PCP respectivement de 6 et 9,6 mmHg, comparés à une augmentation de 2 mmHg avec le placebo (p inférieur à 0,001), d’obtenir une diminution de la dyspnée chez 57 % et 53 % des patients recevant le nésiritide ainsi qu’une réduction de l’asthénie chez 52 % et 38 % des patients, contre 5% chez ceux sous placebo.
Dans l’étude comparative, l’amélioration clinique de la dyspnée et de l’asthénie a été maintenue avec le nésiritide pendant une période allant jusqu’à 7 jours et a été identique à celle observée avec un traitement intraveineux classique de l’insuffisance cardiaque.
Les auteurs précisent que « l’effet secondaire le plus fréquent a été une hypotension associée à la dose, habituellement asymptomatique ».
Source : NEJM, 2000 : 343 : 246-53.
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