La tuberculose urogénitale est toujours présente en banlieue parisienne
La tuberculose urogénitale n’a pas disparu dans la banlieue nord-est de Paris, mais sa présentation semble s’être modifiée, montre une étude réalisée entre 1990 et 1999 par des internistes de l’hôpital Jean-Verdier et qui porte sur une série de 14 cas.
Le Dr M. Thomas et ses collègues ont recensé 8 tuberculoses urinaires, 4 tuberculoses génitales féminines et 2 tuberculoses urogénitales masculines. 7 sont des tuberculoses urogénitales isolées.
Le sex-ratio est de 0,4, l’âge moyen de 46 ans. 71,4 % sont des patients d’origine étrangère.
Aucun patient n’était infecté par le VIH. Deux sont sous corticoïdes au long cours, 2 sont diabétiques, 1 alcoolique.
Selon les cas, les manifestations cliniques sont de la fièvre, une altération de l’état général, des signes fonctionnels urinaires, des douleurs abdomino-pelviennes, des leucorrhées, une stérilité primaire féminine, une infertilité primaire masculine.
Le délai diagnostique moyen a été de 106 jours.
Une leucocyturie aseptique a été retrouvée dans 5 cas. La recherche des BAAR a été positive à l’examen direct dans 2 cas, en culture dans 6 cas.
Un syndrome inflammatoire était constamment présent, 7 patients étaient lymphopéniques.
Les auteurs notent que les explorations radiographiques et échographiques de la sphère génitale ont été contributives au diagnostic de tuberculose dans 11 cas sur 14.
5 laparoscopies par voie coelioscopique ont été réalisées (4 dans un but diagnostic, 1 dans un but thérapeutique), toutes dans des localisations génitales associées ou non à une atteinte péritonéale.
La durée moyenne du traitement était de 10,2 mois.
3 patientes âgées sont décédées dans un délai moyen de 64 jours.
Source : Revue de médecine interne, 2000 ; 21 Suppl. 2, 249s.
Descripteur MESH : Tuberculose , Tuberculose urogénitale , Paris , Diagnostic , Patients , Fièvre , Infertilité , Médecine , Médecine interne , Recherche , Syndrome , Thérapeutique , VIH Virus de l'Immunodéficience Humaine