Effet bénéfique sur le nombre de polypes d’un traitement de six mois par celecoxib dans la polypose adénomateuse familiale

Un traitement par celecoxib, 400 mg 2 fois par jour pendant 6 mois, permet une réduction significative du nombre des polypes colorectaux, montre une étude multicentrique américaine, randomisée double aveugle contre placebo, parue dans le New England Journal of Medicine qui étudié les effets du celecoxib pendant 6 mois chez 77 patients présentant une polypose adénomateuse familiale.

Les patients ont bénéficié d’une coloscopie initiale et à la fin de l’étude. Le Dr Gideon Steinbach et ses collègues du M.D. Anderson Cancer Center de l’Université du Texas à Houston ont ainsi déterminé le nombre et la taille des polypes à partir de photographies et d’enregistrement vidéo.

La réponse au traitement était exprimée par la modification moyenne en pourcentage par rapport aux valeurs initiales, précisent les auteurs.

Le nombre moyen initial polypes dans les aires où les polypes avaient été comptés était de 15,5 +/- 13,4 chez les 15 patients du groupe placebo, 11,5 +/- 8,5 chez les 32 patients du groupe celecoxib 100 mg 2 fois par jour et de 12,3 +/- 8,2 chez les 30 patients du groupe celecoxib 400 mg 2 fois par jour (p=0,66 pour la comparaison entre les 2 groupes).

Après 6 mois, les patients recevant 400 mg de celecoxib 2 fois par jour avaient une réduction de 28 % du nombre moyen de polypes colorectaux et une diminution de 30,7 % de la charge des polypes (autrement dit la somme du diamètre des polypes), comparés à des diminutions respectives de 4,5 et 4,9 % dans le groupe placebo.

L’amélioration de l’étendue de la polypose colorectale dans le groupe recevant du celecoxib 400 mg 2 fois par jour était confirmée par un panel d’endoscopistes ayant revu les vidéos.

Les réductions dans le groupe recevant 100 mg de celecoxib 2 fois par jour étaient respectivement de 11,9 % (p=0,33 pour la comparaison avec le placebo) et de 14,6 % (p=0,09).

L’incidence des événements indésirables était identique dans les groupes, notent les auteurs.

Source : NEJM, 2000 ; 342 : 1946-52.