Précisions sur les facteurs prédictifs de transfusion sanguine dans la chirurgie du cancer du rectum
Réalisée par le service de chirurgie digestive de l’hôpital Lariboisière (Paris), une analyse multivariée sur 230 patients atteints d’une tumeur maligne rectale montre qu’un tiers de ces patients sont transfusés lors de la chirurgie de leur cancer. Un programme d’autotransfusion pourrait être proposé aux patients présentant des facteurs prédictifs de transfusion : un âgé supérieur à 65 ans, une obésité, un taux d’Hb inférieure à 13 g/dl, le fait de devoir subir une amputation abdomino-périnéale et/ou un geste chirurgical associé à la proctectomie.
Le but du travail conduit par le Dr V. Pannegeon et ses collaborateurs et publié dans Gastroentérologie clinique et biologique a été de déterminer les facteurs prédictifs de transfusion sanguine périopératoire lors de la chirurgie du cancer du rectum afin de proposer une politique d’autotransfusion aux patients à risque.
Comme le soulignent les auteurs, la politique actuelle est de limiter les transfusions sanguines afin de limiter le risque viral et peut-être réduire les infections post-opératoires.
De 1990 à 1997, 230 patients (95 femmes et 135 hommes) ont été opérés d’un cancer du rectum.
33 ont eu une amputation abdomino-périnéale, 50 une anastomose coloanale, 147 une anastomose colorectale. De plus, certains avaient des métastases hépatiques.
83 patients ont été transfusés, dont 39 d’au moins 3 culots globulaires. La transfusion concernait 17 amputations abdomino-périnéales, 13 anastomoses coloanales et 53 anastomoses colorectales.
Les auteurs notent qu’une infection post-opératoire a été observée chez 14 % des non transfusés et chez 31 % des transfusés.
La mortalité opératoire était de 2 %.
Source : Gastroentérologie clinique et biologique, 2000, 24, A 142.
Descripteur MESH : Rectum , Transfusion sanguine , Patients , Analyse multivariée , Obésité , Paris , Gastroentérologie , Politique , Risque , Femmes , Hommes , Infection , Mortalité , Travail