Une étude américaine fait le point sur l’épidémiologie des infections nosocomiales chez les patients régulièrement sous hémodialyse
Par rapport aux autres patients hospitalisés, les malades sous hémodialyse chronique présentent un risque accru de développer une infection nosocomiales, indique une étude cas-témoins publiée dans l’American Journal of Kidney Diseases. Les auteurs ont évalué durant 30 mois le taux de bactériémies, d’infections urinaires, de pneumonies et de diarhhées à Clostridium difficile dans cette population de malades et déterminé la répartition des agents pathogènes responsables.
1,557 infections nosocomiales ont été détectées parmi 1317 admissions sur 68.361 admissions, soit un taux de 2%, rapportent le Dr Erika D'Agata et ses collègues des départements de médecine, de maladies infectieuses et néphrologie du Vanderbilt University Medical Center (Nashville, Tennessee, USA).
Parmi ces infections nosocomiales, 47 sont survenues dans des patients subissant régulièrement des séances d’hémodialyse au cours de 31 admissions sur 578 (5 %).
Chez ces patients hémodialysés, les infections urinaires étaient les plus fréquentes (47 % de toutes les infections dans cette population de malades).
Les Candida et les entérocoques ont été les pathogènes les plus souvent retrouvés, contrairement à ce qu’on observait chez les autres patients qui ne nécessitaient pas d’hémodialyse. Chez ces derniers, les germes les plus fréquemment en cause étaient des staphylocoques coagulase-négative et Staphylococcus aureus.
L’analyse par régression logistique a enfin montré qu’un index de comorbidité plus important était significativement associé dans la population des patients hémodialysés (odds ratio : 3.6 ; IC 95 %, 1.2-10.7; p = 0.02).
Source : American Journal of Kidney Diseases, 2000; 35, 6 : 1083-1088.
Descripteur MESH : Patients , Population , Infection , Patients hospitalisés , Risque , Coagulase , Comorbidité , Index , Infections urinaires , Médecine , Néphrologie , Tennessee