Parosmies : une étude française précise la sémiologie, l’étiologie et l’évolution
Symptôme méconnu car peu recherché en pathologie nasale et pour lequel il n’existe pas aujourd’hui de ressource thérapeutique médicale, la parosmie a été diagnostiquée chez près de 20 % des 430 patients (72 % de femmes) ayant consulté pour des troubles de l’odorat entre 1995 et 1998. C’est ce que montre une étude, publiée dans les Annales d’otorhinolaryngologie et de chirurgie cervico-faciale, conduite par des cliniciens du service d’ORL et de chirurgie cervico-faciale de l’hôpital Boucicaut et l’hôpital européen Georges Pompidou (Faculté de médecine Necker, Paris).
La parosmie est apparue immédiatement après ou dans l’évolution d’une rhinite aiguë, d’un traumatisme crânien, d’une polypose naso-sinusienne, d’une rhinite chronique ou d’une tumeur frontale.
Les produits responsables de la parosmie ont été identifiés. Il s’agissait le plus souvent des produits de torréfaction ou de combustion. A côté de ces produits alimentaires, certains parfums et certains fruits étaient fréquemment recensés par les patients.
Sur le plan physiopathologique, l’acide tannique pourrait être responsable de la perception parosmiques de certaines odeurs en raison de ses propriétés anti-oxydantes. En effet, expliquent le Dr F. Portier et ses collègues, l’activité oxydative des cytochromes P450 du mucus et des cellules de soutien était susceptible de modifier la nature même de certaines odeurs.
Les seuls cas où la parosmie a régressé concernaient des patients parosmiques après rhinite aiguë.
Ann Otolaryngol Chir Cervicofac., 2000 ; 117 : 1 : 12-18.
Descripteur MESH : Patients , Femmes , Médecine , Paris , Thérapeutique , Rhinite , Odeurs , Cellules , Cytochromes , Mucus , Nature , Perception