Mise en évidence d’un défaut de différenciation du trophoblaste dans la trisomie 21
Des chercheurs français de l’Inserm ont récemment rapporté à l’Académie de Médecine qu’il existe, dans la trisomie 21, un défaut, voire un retard, de formation du syncytiotrophoblaste.
Comme on le sait, le syncytiotrophoblaste qui borde la villosité choriale, joue un rôle clé au cours de la grossesse par son implication dans les échanges foetomaternels et dans la sécrétion des hormones spécifiques de la grossesse.
Danièle Evain-Brion et ses collaborateurs du groupe de travail sur le trophoblaste humain normal et pathologique (Université René Descartes, Paris) rappellent que le syncytiotrophoblaste multinucléé se forme, in vivo et in vitro, par différenciation et fusion des cytotrophoblastes mononucléés.
L’anomalie de formation du syncytiotrophoblaste que ces auteurs ont mis en évidence est associée à un défaut de synthèse et de sécrétion des hormones gravidiques.
Les auteurs ont relié cette anomalie à la surexpression d’origine génétique de l’enzyme superoxyde dismutase à cuivre-zinc dont le gène est localisé sur le chromosome 21.
Pour les auteurs, « ces résultats ouvrent de nouvelles perspectives dans la compréhension des marqueurs sériques maternels d’origine placentaire utilisés pour le dépistage prénatal de la trisomie 21 et dans la compréhension des conséquences des anomalies placentaires sur le développement fœtal dans la trisomie 21 ».
Source : Académie de médecine.
Descripteur MESH : Trisomie , Médecine , Compréhension , Grossesse , Hormones , Cuivre , Génétique , In vitro , Joue , Paris , Rôle , Travail , Zinc