L’hormone de croissance pour contrer les effets des opiacés ?
De travaux menés sur des neurones en culture montrent que l’hormone de croissance humaine pourrait permettre d’éviter et même de réparer les dommages causés par la morphine aux neurones de l’hippocampe. Ces résultats préliminaires restent encore éloignés de toute application thérapeutique.
Dans un article publié cette semaine dans la revue PNAS, Svensson et collaborateurs rappellent qu’une exposition chronique à l’héroïne ou à la morphine peut « inhiber la croissance cellulaire et déclencher l’apoptose pour conduire à des capacités cognitives perturbées aussi bien chez l’homme que chez d’autres mammifères ». On sait aussi que l’hormone de croissance peut stimuler la croissance cellulaire et contrer l’apoptose.Svensson et collaborateurs ont donc étudié l’effet de l’hormone de croissance humaine synthétique sur des neurones de l’hippocampe prélevés sur des embryons de souris. Ces cellules ont ensuite été cultivées en présence ou non de morphine. En présence de morphine, les tests biochimiques et cellulaires ont montré une augmentation de la mort cellulaire et de l’apoptose par rapport aux neurones non exposés à la morphine. Par contre, l’ajout d’hormone de croissance permet de protéger de façon significative les neurones contre ces effets de la morphine.Source : PNAS Early Edition, www.pnas.org/cgi/doi/10.1073/pnas.0802531105Caducée.net©Tous droits réservés. Enregistrement, reproduction et copie interdits.SRDescripteur MESH : Croissance , Neurones , Morphine , Thérapeutique , Cellules , Mammifères , Mort , Mort cellulaire , Reproduction