Une étude prospective montre l’association entre les apnées du sommeil et la présence ultérieure d’une hypertension artérielle
Une équipe américaine rapporte dans le dernier numéro du New England Journal of Medicine avoir trouvé une association dose-réponse entre des troubles respiratoires du sommeil initiaux et la présence d’une hypertension quatre ans plus tard.
Les observations du Dr Paul Peppard et de ses collaborateurs du département de médecine préventive de l’Université du Wisconsin suggèrent que les troubles respiratoires du sommeil représentent probablement un facteur de risque d’hypertension et par conséquent de morbidité cardiovasculaire dans la population générale.
Les chercheurs sont parvenus à cette conclusion au terme d’une étude qui a consisté à analyser chez les 709 participants de la Wisconsin Sleep Cohort Study les données concernant les troubles respiratoires associés au sommeil, la tension artérielle, le mode de vie et les antécédents médicaux initialement et après 4 années de suivi (après 8 années de suivi dans le cas de 184 participants).
Les participants avaient été évalués durant l’année par une polysomnographie à 18 canaux permettant d’apprécier les troubles respiratoires du sommeil. Ces derniers étaient définis par l’index apnée-hypopnée (nombre d’épisodes d’apnée et d’hypopnée par heure de sommeil).
Les auteurs précisent que les odds ratios pour la présence d’HTA au cours de l’étude de suivi de 4 ans en fonction de l’index apnée-hypopnée ont été estimés après ajustement pour l’hypertension artérielle initiale, l’index de masse corporelle, la circonférence du cou et de la taille, l’âge, le sexe, l’utilisation hebdomadaire d’alcool et de cigarettes.
Source : NEJM, 2000; 342 : 1378-84.
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