Les conséquences de Tchernobyl affectent encore l'environnement
Les effets de l'accident de Tchernobyl se font encore sentir. Des mesures de la concentration en césium 137 indiquent que certaines mesures de restrictions en vigueur en Angleterre devront être appliquées pendant encore 10 à 15 ans. Dans certaines régions de l'ancienne Union Soviétique, la consommation de baies, de champignons et de poissons devrait être interdite pendant encore 50 ans.
Le Dr J. Smith (Winfrith Technology Centre, Dorchester, Angleterre) et ses collaborateurs ont analysé la concentration en césium (137 Cs) dans des échantillons d'eau de lacs, de végétation et de poissons prélevés dans la région de Cumbria en Angleterre. Leurs travaux, publiés dans la revue Nature, montrent que ces taux sont restés stables depuis environ 5 ans et son comparables à ceux mesurés en Norvège selon les auteurs.
Selon ces derniers, les processus de fixation du 137 Cs dans l'eau des sols sont réversibles et ont conduit à son "relargage", le rendant ainsi bio-disponible.
"La mobilité permanente du 137 Cs indique que les denrées alimentaires resteront contaminées plus longtemps que prévu", précisent les chercheurs. Ils rappellent à ce sujet que la vente et l'abattage de moutons sont interdis dans plusieurs fermes en Angleterre en raison d'une concentration en 137 Cs légère mais supérieure à la normale.
Leurs conclusions suggèrent que ces mesures d'interdiction devront durer encore pendant 10 à 15 ans, soit plus de 100 fois la durée initialement estimée. Les concentrations actuelles en 137 Cs dans certaines régions de l'ex-URSS impliquent que les champignons, les baies et les poissons présenteront un danger potentiel au moins jusqu'en 2050.
Source : Nature 2000;405:141. Site web du journal Nature
Descripteur MESH : Angleterre , Poissons , Césium , Champignons , Eau , Nature , Lacs , Norvège , URSS