Le système de déclaration obligatoire et anonyme des cas de VIH devrait bientôt être testé

Le système de collecte des données épidémiologiques sur l'infection au VIH en France devrait être testé très prochainement selon le secrétariat d'Etat à la Santé et aux Handicapés.

La collecte de ces informations est un des objectifs premiers des autorités sanitaires. La Direction générale de la Santé (DGS) a dans ce cadre défini en octobre 1999 un système de déclaration anonyme qui se décompose en deux étapes.

La première étape concerne les laboratoires d'analyses médicales. Les laboratoires font parvenir les données individuelles au médecin prescripteur par un système confidentiel de cryptage.

Dans un deuxième temps, ce médecin fournit au médecin inspecteur de la DDASS des informations sur le mode de transmission et les données médicales du patient. Ces données, une fois validées par la DDASS, seront transmises à l'Institut de veille sanitaire chargé de l'analyse nationale des données épidémiologiques.

Un communiqué de presse du secrétariat d'Etat indique que ce système sera évalué dès l'obtention des autorisations nécessaires.

Le problème des centres de dépistage anonyme et gratuit (CDAG) reste à résoudre car ils ne peuvent être inclus dans la procédure de déclaration obligatoire en raison de leur mode de fonctionnement basé sur un anonymat total. Le Secrétariat d'Etat précise que 15 à 30 % des nouveaux cas sont diagnostiqués dans les CDAG.

Une autre question concerne la possibilité d'un système annexe de déclaration volontaire qui pourrait compléter le système obligatoire déjà défini.

Deux groupes de réflexion sur ces deux derniers points pourraient être crées sur l'initiative du Directeur général de la santé an accord avec l'Institut de veille sanitaire. La création de ces groupes ne devrait pas repousser le lancement du système de déclaration obligatoire.

Source : Secrétariat d'Etat à la Santé et aux Handicapés