Des précisions sur les déterminants du pouvoir pathogène du virus H5N1

Des examens conduits chez des patients infectés par le virus grippal H5N1 montrent qu’une charge virale élevée et une réponse inflammatoire soutenue et étendue sont deux clés de la pathogénicité du virus.

Ces résultats ont été rendus publics hier par la revue Nature Medicine. Un groupe de cliniciens et chercheurs décrit dans un article l’étude de 18 patients infectés par le H5N1 et la comparaison de leurs analyses virales à celles de huit personnes infectées par des sous types ‘humains’ du virus de la grippe.

Les résultats indiquent clairement que le H5N1 se caractérise par une charge virale élevée dans le pharynx et la présence du virus dans le sang et le rectum. Cependant, la présence d’ARN viral dans le sang était seulement détectée dans les cas d’infections qui ont conduit au décès. Un autre paramètre caractéristique relevé par les auteurs était une faible concentration de lymphocytes T circulants et des concentrations élevées en chimiokines et cytokines. D’une façon générale, une forte charge virale – indicateur d’une réplication rapide - dans le pharynx, la présence du virus dans le sang et une forte réponse inflammatoire étaient retrouvées dans les cas mortels de l’infection.

Selon les auteurs, la prise en charge thérapeutique, qui doit être aussi rapide que possible, doit en priorité éviter le déclenchement d’une réponse inflammatoire intense liée à la libération massive de cytokines, cette réponse semblant contribuer à détériorer la fonction pulmonaire et donc à conduire au décès. Les antiviraux sont donc à administrer au plus tôt.

Source : NATURE MEDICINE ADVANCE ONLINE PUBLICATION, Received 21 April; accepted 9 August; published online 10 September 2006; doi:10.1038/nm1477

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