L’ADN mitochondrial paternel mal en point
Les raisons de la transmission de l’ADN mitochondrial par la mère paraissent aujourd’hui mieux comprises. Il vient en effet d’être montré que l’ADN mitochondrial paternel est rapidement dégradé après la fécondation.
Ces résultats viennent d’être rapportés par Nishimura et collaborateurs dans la revue PNAS. Les auteurs expliquent que ce mode de transmission de l’ADN maternel est généralement expliqué par un phénomène de dilution des gamètes pères dans l’ovocyte de taille plus importante. La proportion d’ADN mitochondrial issu du père serait donc ainsi beaucoup plus faible que celle de l’ADN mitochondrial de la mère. En effet, chaque spermatozoïde contient une centaine de copie d’ADN mitochondrial tandis que l’ovocyte non fécondé peut en porter au moins mille fois plus.
Cette hypothèse avait récemment été remise en question et les nouveaux résultats publiés par cette équipe japonaise confirment que l’explication de la transmission de l’ADN mitochondrial selon un mode maternel est ailleurs. En effet, en suivant le matériel génétique mitochondrial grâce à un marqueur fluorescent, les chercheurs ont montré que cet ADN était rapidement digéré au cours des deux premières heures qui suivaient la fécondation. Il faut noter que cette disparition, observée chez un poisson, avait lieu avant que les structures mitochondriales ne soient totalement dégradées, « ce qui pourrait être nécessaire pour éviter la diffusion et la transmission d’ADN mitochondrial spermatique délétère à la descendance », avancent les chercheurs.
Source : www.pnas.org/cgi/doi/10.1073/pnas.050691120
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