La transmission du paludisme en direct
Des chercheurs de l’Institut Pasteur (unité de biologie et génétique du paludisme) ont observé en direct la transmission du Plasmodium à des souris lors de la piqûre par un moustique. Les résultats viennent d’être publiés dans la revue Nature Medicine.
Les chercheurs expliquent dans cet article que ces observations ont permis de montrer qu’une partie des parasites passe dans les capillaires sanguins lors de la piqûre tandis que les autres empruntent les capillaires lymphatiques, où la plupart est dégradée par les leucocytes au niveau du ganglion lymphatique proximal.
Cette approche d’imagerie vivo de l’infection de souris par P. berghei a été rendue possible notamment grâce à l’utilisation de parasites qui expriment la GFP – protéine qui fluoresce dans le vert – et au développement d’un protocole permettant d’observer par microscopie le mouvement et le déplacement des parasites dans le derme de la souris, après la piqûre.
D’après Amino, Frischknecht et collaborateurs, les auteurs de cette étude, la mise en évidence de ces étapes précoces de l’infection, et particulièrement de l’interaction des sporozoïtes avec des leucocytes dans le ganglion lymphatique proximal, devra être prise en compte pour la mise au point de stratégies vaccinales ciblées sur les stades où le parasite n’a pas encore envahi les érythrocytes.
Source: Nature Medicine 2006; advance online publication, published online 22 January 2006; doi:10.1038/nm1350
Descripteur MESH : Paludisme , Médecine , Médecine tropicale , Nature , Biologie , Génétique , Parasites , Leucocytes , Déplacement , Derme , Érythrocytes , Microscopie , Mouvement , Sporozoïtes