Quels antipsychotiques pour le traitement de la schizophrénie ?

Une nouvelle étude qui vient d’être mise en ligne sur le site du NEJM a comparé des antipsychotiques récents (atypiques) à un antipsychotique de première génération, la perphénazine. Outre l’abandon du traitement en raison d’effets secondaires sévères par la plupart des patients et pour tous les traitements testés, cet essai apporte également des informations pertinentes pour le choix et l’optimisation du traitement de la schizophrénie.

L’essai CATIE (Clinical Antipsychotic Trials of Intervention Effectiveness) présenté par Lieberman et collaborateurs visait à comparer olanzapine, perphénazine, quetiapine, rispéridone et ziprasidone dans le traitement de la schizophrénie. Au total, cette étude multicentrique coordonnée par le National Institute of Mental Health a impliqué près de 1500 patients.

La très faible adhérence au traitement est le premier résultat marquant de l’étude puisque 74% des patients ont arrêté la prise d’antipsychotiques dans les 18 premiers mois. Les raisons étaient notamment l’inefficacité des traitements et les effets secondaires intolérables. Le taux d’abandon allait de 64% pour l’olanzapine à 82% pour la quetiapine. Les données indiquent également que le délai moyen jusqu’à l’arrêt du traitement était plus élevé dans le groupe olanzapine que dans les groupes quetiapine et rispéridone, mais pas perphénazine ni ziprasidone.

En résumé, les auteurs notent que l’olanzapine donnait les meilleurs résultats en terme d’observance du traitement tandis que l’efficacité de la perphénazine, antipsychotique conventionnel, donnait des résultats comparables à la quetiapine, le rispéridone et la ziprasidone. L’ensemble de ces résultats fait l’objet d’un éditorial également mis en ligne sur le site du NEJM et rédigé par Robert Freedman, médecin au département de psychiatrie de l’université du Colorado.

Source : www.nejm.org September 19, 2005 (10.1056/NEJMoa051688), (10.1056/NEJMe058200)

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