Des facteurs génétiques qui influencent le risque fracturaire
L’importance des facteurs génétiques dans le risque de fracture chez les sujets âgés dépend de l’âge et du type de fracture. Ces éléments sont discutés dans une étude publiée dans le numéro du 12 septembre des Archives of Internal Medicine.
Ces nouveaux résultats présentés par Michaëlsson et collaborateurs sont issus d’une enquête qui a utilisé notamment les données du registre national suédois des jumeaux (Swedish Twin Registry), le Swedish Inpatient Registry ainsi que des entretiens téléphoniques. Les résultats portaient sur 6021 jumeaux qui avaient présenté une fracture, avec une plus grande proportion parmi les femmes (23%) que chez les hommes (14%). Plus de la moitié des fractures avait pour origine l’ostéoporose.
Globalement, moins de 20% de la variance des fractures (ajustée pour l’âge) était expliquée par des variations génétiques. Les facteurs génétiques étaient par contre plus importants pour une première fracture de la hanche avant 69 ans, entre 69 ans et 79 ans, comparé au risque de fracture après 79 ans.
« Nous en concluons que l’influence génétique à la prédisposition aux fractures dépend du type de fracture et de l’âge à la date de survenue de la fracture », notent les auteurs. D’après eux, la prédisposition génétique aux fractures d’ostéoporose est plus élevée qu’elle n’avait été estimée, particulièrement pour les fractures qui surviennent tôt. « Une recherche des gènes et des interactions gènes-environnement qui affectent le risque de fracture ostéoporotique portera vraisemblablement ses fruits, mais les efforts de prévention des fractures aux âges plus avancés doivent cibler les habitudes de vie ».
Source : Arch Intern Med. 2005; 165: 1825-1830
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