Une étude américaine fait le point sur l’hypertension et la thérapie antihypertensive en tant que facteurs de risques du diabète de type 2
Des médecins et épidémiologistes de la Faculté de médecine Johns Hopkins (Baltimore, Maryland, USA) et de l’Ecole de santé publique de l’Université du Minnesota à Minnneapolis,ont menée une étude afin de savoir si les thiazidiques et les bêta-bloquants peuvent stimuler après un délai 6 ans le développement d’un diabète de type 2. Au terme d’une étude prospective menée auprès de 12550 adultes non diabétiques, il apparaît au vu des résultats publiés dans le dernier numéro du New England Journal of Medicine (NEJM) que les inquiétudes sur le risque de survenue d’un diabète ne devraient pas empêcher les médecins de prescrire des thiazidiques à des adultes non diabétiques hypertendus. Ces auteurs montrent également par ailleurs que l’emploi de bêta-bloquants semble en revanche augmenter le risque de diabète, mais que cet effet secondaire doit « être évalué par rapport aux bénéfices prouvés de réduction du risque de survenue d’un événement cardiovasculaire ».
Todd Gress et ses collaborateurs rapportent que le risque relatif pour les sujets hypertendus, âgés de 45 à 64 ans, de développer ultérieurement un diabète était de 0,91 après ajustement simultané pour l’âge, la race, l’éducation, l’adiposité, les antécédents familiaux de diabète et les autres comportements hygiéno-diététiques, les maladies coexistantes.
Le RR de diabète ultérieur était par contre de 1,28 pour les sujets hypertendus sous bêta-bloquants.
Source : NEJM, 2000, 342 : 905-12.
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