La sélection naturelle à l'œuvre en Islande
Des preuves actuelles d'une sélection naturelle en relation directe avec le génome humain ont été mises en évidence à partir de la population islandaise. Une étude a montré qu'une orientation particulière d'un segment chromosomique, habituellement rare dans le monde, a atteint la fréquence de 20 % dans certaines populations européennes. Ceci est particulièrement visible dans la population islandaise. L'effet de cette variation serait une légère augmentation de la fertilité.
Ces résultats ont été obtenus par des chercheurs de la société deCODE Genetics en Islande. Stefansson et ses collaborateurs expliquent s'être intéressés à une inversion chromosomique de 900 kilobases. Cette variation est rare chez les africains tandis qu'elle est pratiquement absente des populations asiatiques. A l'opposé, elle peut être retrouvée chez 20 % des européens, ce qui indique une sélection positive de cette variation dans la population européenne.
D'après les chercheurs, cette sélection positive est toujours d'actualité dans la population islandaise. Les femmes porteuses de cette inversion auraient en moyenne plus d'enfants (3,2 % en plus par génération). Cette différence peut paraître minime sur quelques générations mais peut avoir des conséquences très marquées sur l'échelle de temps de l'évolution humaine.
Source : Published online 23 January 2005; doi:10.1038/ng1508
Descripteur MESH : Population , Génome , Génome humain , Orientation , Femmes , Inversion chromosomique , Islande , Temps