La transmission du VIH par les seringues n’est pas majoritaire
Les rapports sexuels non protégés sont toujours la première cause de transmission du VIH-1 en Afrique, rappellent plusieurs épidémiologistes dans le dernier numéro du Lancet. Ces résultats vont donc à l’encontre d’autres informations qui laissaient entendre que l’utilisation de seringues non stériles était un des modes majeurs de transmission du virus dans cette région.
L’année dernière, Gisselquist et collaborateurs avaient publié un article qui indiquait que l’utilisation de matériel d’injection souillé expliquait une grande partie des cas de transmission du virus en Afrique Sub-Saharienne. Aujourd’hui, Schmid et collaborateurs expliquent dans le Lancet qu’il n’en est rien. Selon ces derniers, cette hypothèse n’est soutenue par aucune preuve.
Tout en insistant sur la nécessité d’éviter à tout prix la réutilisation de matériel d’injection à usage unique, Schmid et collaborateurs soulignent que toutes les données épidémiologiques indiquent que la transmission du VIH-1 par voie sexuelle reste largement majoritaire et qu’elle doit être au centre des mesures de prévention.
Source : Lancet 2004; 363: 482–88
Descripteur MESH : VIH Virus de l'Immunodéficience Humaine , Seringues , Afrique , Virus , Réutilisation de matériel