SRAS : comment l’épidémie a été rapidement contrôlée
Pékin a été marquée en 2003 par une épidémie de SRAS très rapide mais aussi par un contrôle efficace. L’amélioration du triage des patients et l’information de la population ont grandement contribué à contenir l’épidémie, expliquent les spécialistes.
Pékin a été la ville la plus touchée par le SRAS avec 2521 cas probables recensés. Xinghuo Pang (Centre de contrôle et prévention des maladies, Pékin) et ses collaborateurs reviennent dans le dernier JAMA sur la course de l’épidémie et sur les mesures sanitaires mises en œuvre.
Ils expliquent que plusieurs initiatives ont permis de contrôler rapidement le nombre de cas : formation du personnel médical, port du masque obligatoire, structures d’accueil spécialisées, isolement des cas, quarantaine des cas suspects et information du public.
Plus de 30000 personnes ont été mises sous quarantaine lors de l’épidémie et un examen de température a été réalisé chez plus de 14 millions de personnes dans les aéroports, les gares ou divers points de contrôle.
D’une façon générale, cette épidémie de SRAS n’a pu être contrôlée si rapidement que grâce à une collaboration internationale entre les cliniciens, les scientifiques et les autorités sanitaires et ce en l’absence de test diagnostic, de traitement efficace et de vaccin, souligne un éditorial du JAMA.
Dans leurs conclusions, les auteurs ajoutent que de telles mesures devraient être mises en œuvre au plus tôt en cas de nouvelle flambée épidémique à Pékin ou ailleurs.
Source : JAMA. 2003; 290:3215-3221, 3251-3253
Descripteur MESH : Patients , Population , Triage , Personnes , Quarantaine , Aéroports , Diagnostic , Éditorial , Température