Virus de l’hépatite A et diminution du risque allergique
L’exposition au virus de l’hépatite A (VHA) peut réduire le risque atopique, indique une étude parue dans la revue Nature. Il faut néanmoins que la personne soit porteuse d’une variation particulière sur un gène nommé TIM-1.
Jusque dans les années 70, des anticorps dirigés contre le VHA étaient retrouvés chez la plupart des occidentaux ce qui montrait que le contact avec le virus était fréquent. Les progrès de l’hygiène font que beaucoup moins de personnes sont aujourd’hui exposées à ce virus. Ainsi, environ 25 % des occidentaux montrent des signes d’exposition au VHA. Parallèlement, la prévalence des allergies a doublé.
Dale Umetsu et ses confrères de l’université de Stanford expliquent le VHA entre dans les cellules immunitaires via le récepteur TIM-1. Chez les personnes porteuses d’une certaine altération de TIM-1 et qui ont été exposées au VHA, on note une protection contre les maladies allergiques.
D’après les chercheurs, cette version altérée de TIM-1 permettrait au VHA de pénétrer plus facilement dans les cellules et ainsi influencer la réponse allergique. Ce n’est encore qu’une interprétation à vérifier mais elle présente le mérite de fournir une explication moléculaire au lien envisagé entre les maladies atopiques et l’amélioration excessive de l’hygiène dans certaines conditions.
Source : Nature 2003 ;425 :576
Descripteur MESH : Risque , Virus , Cellules , Personnes , Anticorps , Nature , Prévalence