Les stents enrobés font leur rentrée
Pour la deuxième fois en moins d’une semaine, une étude publiée dans une revue majeure vient documenter les avantages des stents enrobés de sirolimus par rapport aux stents classiques pour prévenir la resténose. Les détails de cet essai européen E-SIRIUS viennent de faire l’objet d’une parution dans le Lancet.
Une autre étude publiée dans le NEJM daté du 2 octobre (voir dépêche du 05/10/03) présentaient des résultats très clairs en faveur de l’utilisation des endoprothèses enrobées de sirolimus pour la revascularisation des lésions coronaires.
Pour ce nouvel essai paru dans le Lancet, 352 patients ont été recrutés. Ils nécessitaient tous un traitement d’une artère coronaire, « avec un diamètre de 2,5-3,0 mm et une lésion de 15-32 mm de longueur ».
L’implantation a été réussie chez tous les patients du groupe stent enrobé et 99,4 % des patients contrôles (stent classique). Huit mois après le traitement, le diamètre minimum de la zone traitée était significativement plus élevé avec les stents enrobés de sirolimus : 2,22 vs 1,33 mm, p<0,0001.
Les resténoses étaient également beaucoup plus rares avec les stents traités par l’immunosuppresseur : elles concernaient 5,9 % des patients du groupe stent enrobé et 42,3 % des patients contrôles. Les évènements cardiovasculaires majeurs étaient aussi moins fréquents (8,0 % vs 22,6 %, p=0,0002) en raison surtout d’une réduction des recours à une nouvelle procédure de revascularisation (4,0 % vs 20,9 %, p<0,0001).
Le sirolimus est un immunosuppresseur qui paraît donc jouer pleinement son rôle lorsqu’il est fixé sur les endoprothèses coronaires. En inhibant la prolifération cellulaire localement, il assure une meilleure évolution de la lésion traitée que les stents classiques.
Source : Lancet 2003; 362: 1093–99. Published online Sept 30, 2003. http://image.thelancet.com/extras/03art9099web.pdf
Descripteur MESH : Sirolimus , Patients , Endoprothèses , Prolifération cellulaire , Rôle