Maladie de Huntington : un nouveau mécanisme identifié
La maladie de Huntington est liée à des mutations du gène codant la huntingtine. De nouveaux travaux lèvent le voile sur un mode d’action de la huntingtine qui était jusqu’à présent inconnu et qui explique un peu plus la toxicité de ces mutations.
Elena Cattaneo et ses collaborateurs de l’université de Milan avait déjà montré qu’une des fonctions de la huntingtine est de promouvoir l’expression du gène codant le ‘brain derived neurotrophic factor’ (BDNF) qui est nécessaire à la survie de la population de neurones affectés dans la maladie de Huntington.
Dans une nouvelle étude publiée dans Nature Genetics, ce groupe de recherche démontre que la huntingtine se fixe aussi sur une protéine nommée REST/NRSF et la maintient dans le cytoplasme. En absence de huntingtine ou lorsque la huntingtine est mutée comme dans la maladie de Huntington, cette fonction est perturbée. Dans ces conditions, REST/NSRF peut migrer vers le noyau et vient bloquer l’activation de gènes normalement exprimés dans les neurones, y compris BDNF.
Les auteurs estiment que ce mécanisme peut expliquer la mort neuronale associée à la maladie de Huntington. De plus, REST/NRSF pourrait constituer une nouvelle cible thérapeutique.
Source : Nature Genetics, advance online publication. Published online 27 July 2003; doi:10.1038/ng1219
Descripteur MESH : Maladie , Maladie de Huntington , Neurones , Cytoplasme , Gènes , Mort , Nature , Population , Recherche , Survie , Thérapeutique