Une protéine de cyanobactérie contre le VIH et Ebola
Des chercheurs américains ont découvert qu’une protéine de cyanobactérie, connue pour son action contre le VIH, était aussi capable d’inhiber l’infection par le virus Ebola. Cette protéine nommée cyanovirine-N (CV-N) permet d’allonger la survie de souris infectées par le virus Ebola.
Cette étude est le résultat d’une collaboration entre différents organismes de recherche américains : l’Institut de recherche médicale de l’armée américaine sur les maladies infectieuses, l’Institut national américain contre le cancer et l’Institut national du diabète et des maladies digestives.
« CV-N est extrêmement efficace contre une large gamme de souches de VIH », commente le Dr Barry O’Keefe de l’Institut National contre le cancer. Des travaux menés sur des cultures cellulaires ont montré que CV-N inhibait l’infection par le VIH.
Selon les chercheurs, l’étude apporte aussi d’importantes informations sur les mécanismes de l’infection par le virus Ebola. Responsable de flambées de fièvre hémorragique comme c’est le cas actuellement au Congo, il n’existe aucun traitement contre ce filovirus.
Par un mécanisme similaire à celui observé sur le VIH, la protéine CV-N se fixe sur des structures glucidiques présentes à la surface du virus Ebola et inhibe ainsi sa capacité à infecter des cellules. De plus, l’injection de CV-N à des souris avant et après une infection par Ebola permet de retarder l’apparition des symptômes et d’allonger l’espérance de vie des animaux.
Les chercheurs pensent néanmoins que CV-N n’est pas un candidat optimal pour traiter l’infection par le virus Ebola. Toutefois, son mécanisme d’action aide à mieux comprendre les processus nécessaires à l’infection de cellules par le virus.
Source : NIH/National Cancer Institute
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