Le syndrome métabolique : un réel facteur de risque cardiovasculaire

Les hommes d’âge moyen avec un syndrome métabolique ont un risque accru de pathologie cardiovasculaire et de décès, indique une étude parue dans le JAMA du 4 décembre.

Le syndrome métabolique fait l’objet d’un intérêt croissant en raison de l’épidémie de surpoids et d’un mode de vie de plus en plus sédentaire. Ce syndrome est caractérisé par une résistance à l’insuline et une glycémie élevée, une obésité avec une masse graisseuse abdominale élevée et une pression artérielle élevée. Différents critères de définition ont été proposés.

Selon Hanna-Maaria Lakka (Louisiana State University, Baton Rouge) et ses confrères, un tiers des hommes et femmes répondent aux critères du syndrome métabolique aux Etats-Unis.

L’étude de population présentée portait sur 1209 hommes finlandais suivis pendant 9 à 14 ans. Selon la définition retenue du syndrome métabolique, la prévalence du syndrome métabolique est de 8,8 % à 14,3 %.

« Les hommes avec un syndrome métabolique défini par les critères du National Cholesterol Education Program (NCEP) ont 2,9 à 4,2 fois plus de risques de décéder d’une pathologie coronarienne après ajustement pour les facteurs de risque cardiovasculaires conventionnels », écrivent les auteurs. Selon les critères de l’OMS, le risque serait 2,9 à 3,3 plus élevé.

En retenant la définition OMS, la mortalité cardiovasculaire serait 2,6 à 3,0 fois plus élevée en cas de syndrome métabolique. La mortalité toutes causes confondues serait 1,9 à 2,1 fois plus élevée, ajoutent les auteurs.

« A notre connaissance, c’est la première étude de cohorte prospective basée sur une population qui rend compte de l’association entre la mortalité globale et le syndrome métabolique en utilisant des définitions récentes », précisent Lakka et ses confrères.

Source : JAMA. 2002; 288: 2547 - 2553