Des myoblastes en culture pour remplacer les cardiomyocytes
La transplantation de cellules de muscle squelettique dans les zones cardiaques nécrosées ne semble pas entraîner de réaction indésirable, selon de premiers essais présentés aux sessions scientifiques de l’Association Américaine du Cœur (AHA).
« Nous avons été capables de régénérer des cellules musculaires mortes, ou du tissu nécrosé, dans la zone de l’infarctus sans augmenter le risque de décès », rapporte le Dr Nabil Dib (Arizona Heart Institute), premier auteur de cette étude.
Cet essai a été mené chez 16 patients victimes d’un infarctus du myocarde ou insuffisants cardiaques. Leur fraction d’éjection du ventricule gauche était inférieure à 30 %. Onze étaient programmés pour un pontage aorto-coronaire et cinq pour la pose d’un dispositif d’assistance ventriculaire.
Des myoblastes (cellules musculaires immatures) ont été prélevées chez les patients. Ces cellules ont été cultivées et multipliées pendant trois à quatre semaines avant d’être réinjectées aux patients. Au cours de la procédure chirurgicale, un à 30 injections directes (10 millions de cellules chacune) ont été faites dans les zones nécrosées.
Les cellules transplantées ont survécu mais les signes d’amélioration devront être confirmés dans une deuxième phase de l’essai. Selon Dib, aucun effet adverse lié à la procédure de transplantation n’a été observé durant les 9 mois de suivi. Une amélioration de la fraction d’éjection a été notée selon les premières analyses.
Source : American Heart Association
Descripteur MESH : Myoblastes , Cellules , Transplantation , Essais , Patients , Cellules musculaires , Arizona , Auteur , Infarctus , Infarctus du myocarde , Injections , Myocarde , Risque