Le risque d’Alzheimer plus faible avec les THS ?
Des chercheurs rapportent dans le JAMA l’existence d’une relation entre la prise d’un traitement hormonal substitutif (THS) de la ménopause et une réduction du risque de maladie d’Alzheimer chez les femmes âgées.
Un groupe mené notamment par Peter Zandi (Johns Hopkins University) a examiné les données de l’étude « Cache County ». Ces analyses prenaient en compte 1357 hommes (âge moyen = 73,2 ans) et 1889 femmes (74,5 ans).
Selon les auteurs, 2,6 % des hommes et 4,7 % des femmes ont développé un Alzheimer entre leur premier examen et une autre évaluation trois ans plus tard.
Les femmes qui avaient été à une période sous THS avaient un risque de maladie d’Alzheimer réduit de 41 % par rapport à celles qui ne l’avaient jamais été.
La relation entre la durée du THS et la réduction du risque d’Alzheimer était forte. La réduction était plus marquée pour des périodes prolongées de THS. Comparées à celles qui n’en avaient jamais utilisé, l’incidence de la maladie d’Alzheimer était 2,5 fois plus faible chez les femmes de l’étude qui avaient été sous THS pendant plus de 10 ans.
Par ailleurs, il semblerait qu’une réduction ne soit observée que pour des périodes d’utilisation assez précises. « Nous avons trouvé que contrairement à une utilisation antérieure, l’exposition au THS dans les 10 ans de l’apparition de la maladie d’Alzheimer n’apporte que peu de bénéfice, si bénéfice il y a », écrivent les auteurs.
Cependant, ils ajoutent que l’étude ne permet pas de savoir si le THS protège réellement de la maladie d’Alzheimer. Les patientes sous THS pourraient avoir une meilleure hygiène de vie, et donc un risque d’Alzheimer plus faible. « La seule façon d’éviter définitivement ce type de difficulté est de conduire un essai de prévention à grande échelle et randomisé », concluent les auteurs.
Source : JAMA 2002 ;288 :2123-9
Descripteur MESH : Risque , Femmes , Maladie , Ménopause , Hommes , Hygiène , Maladie d'Alzheimer , Vie