La vitamine E réduit l’oxydation des LDL, mais pas le risque athéromateux
D’après cette recherche californienne réalisée dans le cadre de l’étude Vitamin E Atherosclerosis Prevention Study (VEAPS), la vitamine E donnée en supplément alimentaire, n’aurait aucun pouvoir préventif sur la survenue de l’athérosclérose chez le sujet sain et à bas risque de maladie cardiovasculaire.
La vitamine E étant un anti-oxydant connu et reconnu, beaucoup pensent qu’elle protège de l’athérosclérose en combattant les dommages induits par l’oxydation des parois endothéliales des artères.
Dans cette étude clinique basée sur un échantillon de la population (un peu plus de 300 personnes âgées de plus de 40 ans avec un taux de LDL cholestérol > 130 mg/dL et sans symptômes de maladie cardiovasculaire), le groupe de recherche menée par Howard Hodis a fait prendre aux participants pendant 3 ans soit un placebo soit 400 UI de vitamine E journellement.
Comparé au groupe placebo, le groupe vitamine E a réduit sont taux de LDL oxydés circulants (P=0,03) ainsi que la susceptibilité à l’oxydation (P<0,01). En revanche, il n’y a pas eu de différence concernant le processus athéromateux (estimé par la mesure du diamètre de la paroi interne carotidienne) pendant cette période.
Sans vouloir dénigrer la prise de vitamine E (qui n’a induit aucun effet secondaire d’ailleurs), les auteurs veulent tempérer l’engouement des personnes pour cette vitamine et ils préconisent pour lutter contre l’athérosclérose, une alimentation équilibrée et de l’exercice physique ainsi que des médicament hypolipémiants prescrits par le médecin.
Source: Circulation published online before print september 3, 2002, 10.1161/cir.0000029092.99946.08
PI
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