La plasticité des cellules souches hématopoïétiques est très limitée in vivo
La capacité des cellules souches hématopoïétiques (CSH) de la moelle osseuse à se différencier vers des cellules spécialisées (autres que les cellules du sang périphériques) ne serait pas aussi importante qu’on pourrait le penser, d’après ce travail réalisé par des chercheurs de l’université de Stanford aux Etats Unis qui publient leurs résultats dans la revue Science.
Devant les nombreuses recherches prometteuses sur la potentialité thérapeutique des CSH qui émaillent la littérature scientifique depuis maintenant quelques années, Amy Wagers et ses collaborateurs ont voulu d’une manière rigoureuse évaluer la capacité de ces cellules adultes à se différencier in vivo pour aller coloniser tel ou tel organe.
Pour cela, les chercheurs ont marqué de manière fluorescente (GFP) des CSH qu’ils ont ensuite transférées (à raison d’une cellule par animal) et suivies dans des souris préalablement irradiées pour les rendre aplasiques.
Alors que les SCH ont permis la reconstruction quasi complète des lignées de cellules sanguines, elles ont été très peu nombreuses (ou même absentes) à être retrouvées dans les différents organes comme le cerveau, le rein, le poumon, le foie ou encore le muscle.
Les auteurs vont maintenant à chercher à savoir si ce sont des conditions particulières de stress (blessures des organes) qui oui ou non provoquent la trans-différenciation des CSH observées cependant dans différents organes. Toutefois, ils restent pessimistes sur la potentialité des CSH à devenir des outils thérapeutiques dans la médecine régénératrice de demain.
Source: Science 5 septembre 2002; www.sciencexpress.org/10.1126/science.1074807
PI
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