Crise d’asthme: les moisissures ne sont pas assez prises en compte

Des chercheurs de l’INSERM publient dans le dernier numéro du BMJ une vaste étude sur les facteurs de risque aggravant les crises d’asthme. Les résultats montrent que la sévérité de l’asthme est associée à l’exposition de certains champignons en suspension dans l’air, alors que les allergènes comme les pollens ou les poils de chat ne le sont pas, contrairement à ce qui est souvent pensé.

Mahmoud Zureik (Hôpital Bichat Paris) et ses confrères de Montpellier ont utilisé pour leur étude les dossiers médicaux de 1132 adultes asthmatiques répertoriés par l’European Community respiratory health survey.

La fréquence de sensibilisation aux spores de champignons Alternaria alternata et Cladosporium herbarum a augmenté significativement avec le degré de sévérité de l’asthme (OR de 2,34, IC95%=1,56-3,52). Un lien moins important cependant a également été observé avec l’acarien Dermatophagoides pteronyssinus

Aucune association avec la sévérité de l’asthme n’a en revanche été constatée concernant les pollens ou bien les contacts avec les poils de chat.

Les auteurs concluent en disant qu’il faudrait davantage prendre en compte les moisissures dans un habitat où des personnes asthmatiques vivent, étant donné le facteur de risque aggravant qu’elles représentent, dans le cadre d’une politique de prévention et de prise en charge de l’asthme.

Source: BMJ 24 août 2002;325:411-4

PI

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