Greffe pulmonaire aux Etats Unis: la sélection des organes serait trop rigoureuse
D’après une étude publiée cette semaine dans le Lancet par une équipe de chirurgiens cardio-thoraciques américains et japonais, près de la moitié des paires de poumons qui sont exclues d’une procédure de transplantation, pourrait, selon les critères microbiologiques et physiologiques établis par les auteurs, être des greffons potentiels.
Selon Lorraine Ware (Vanderbilt University School of Medicine, Nashville, Tennessee, EU) et ses collaborateurs, les critères de sélection des poumons pour une greffe seraient trop rigides. Ces derniers exclus en effet près de 85% des greffons pulmonaires potentiellement transplantables aux Etats Unis.
Les chercheurs ont évalué les propriétés anatomo-physiologiques et le statut microbiologique de 29 paires de poumons parmi 312 qui avaient été exclues d’une transplantation selon les critère du California Transplant Donor Network.
Les résultats ont montré que 24 des 29 paires de poumons ne présentaient pas ou peu d’œdèmes, une clairance normale du liquide alvéolaire a té observée pour 17 d’entre eux, et des caractéristiques physiologiques normales ou sub-normales ont été constatées dans 62% des cas (18/29).
Ces données réunies et en incluant des facteurs microbiologiques et des facteurs propres aux donneurs (pour d’autres organes que les poumons), les auteurs ont estimé à 41% (12/29), la proportion de paires de poumons qui auraient pu être inclus dans une procedure de transplantation.
«Nos résultats, combinés à ceux d’autres études concernant le pronostic de greffes de poumons réussies à partir de donneurs marginaux, montrent l’urgence de revoir les procédures de sélection concernant la transplantation pulmonaire», a commenté Lorraine Ware.
Source: Lancet 24 août 2002;360:619-20
PI
Descripteur MESH : Transplantation , Pronostic , Tennessee