La rispéridone atténue les troubles du comportement des enfants autistes
Une large étude américaine menée au Yale Child Study Center (New Haven, Connecticut) montre que l’anti-psychotique rispéridone (risperdal®) indiqué dans le traitement de la schizophrénie, est efficace et bien toléré à moyen terme pour corriger les troubles comportementaux sévères de l’enfant autiste. Les résultats sont présentés aujourd’hui dans la revue du New England Journal of Medicine.
La rispéridone est une nouvelle classe de neuroleptiques, pourvue d’une activité antagoniste à la fois sur les récepteurs dopaminergiques D2 et sur les récepteurs sérotoninergiques 5-HT2, ayant montré son efficacité dans le traitement des psychoses, et en particulier la schizophrénie (voir dépêche Caducée du 3 janvier 2002 ).
L’étude multicentrique, randomisée et avec placebo, a impliqué 101 enfants autistes avec des troubles sévères du comportement (accès de colère, agressions, auto-mutilations), âgés de 5 à 17 ans, assignés à prendre soit de la rispéridone pendant 8 semaines à raison de 0,5 à 3,5 mg par jour, soit un placebo. L’évaluation des troubles comportementaux s’est effectuée après les 8 semaines de traitement.
Le groupe rispéridone a vu en moyenne une réduction de 56,9% du score d’irritabilité (sur l’échelle Irritability subscale of the Aberrant Behavior Checklist and the rating on the Clinical Global Impressions), comparé à une réduction de 14,1% parmi le groupe placebo (P<0,0001).
Le taux de réponse positive au traitement a été de 69% parmi le groupe rispéridone (dont les 2/3 ont gardé un bénéfice à 6 mois) contre 12% dans le groupe placebo (p<0,0001). Le gain de poids a été en moyenne de 2,7 kg dans le groupe rispéridone et de 0,8 kg dans le groupe placebo (p<0,0001).
Les auteurs soulignent l’efficacité du traitement par la rispéridone et son innocuité à moyen terme, sur les troubles du comportement des enfants autistes, et ils notent que les effets secondaires négatifs tardifs dus à ce médicament ont été évités du fait de la courte période de l’essai.
Source: N Engl J Med 1er août 2002;347(5):314-21
PI
Descripteur MESH : Comportement , Schizophrénie , Connecticut , Placebo , Colère , Neuroleptiques , Récepteurs dopaminergiques , Récepteurs sérotoninergiques