Les enfants infectés par le VIH in utero ont des anomalies cardiaques chroniques
Une large étude longitudinale réalisée par le groupe Pediatric Pulmonary and Cardiovascular Complications of Vertically Transmitted HIV Infection (P2C2 HIV) montre que la transmission verticale du VIH-1 est associée à des anormalités cardiaques chroniques détectables très rapidement après la naissance.
Il a déjà été constaté que les enfants nés infectés par le VIH possédaient des anomalies cardiaques (diminution de la contractilité, masse ventriculaire gauche augmentée, cf. Circulation du 26 septembre 2000). Cependant aucune étude n’avait étudié sur le long terme la persistance de ces anomalies.
Steven Lipshultz (Université de Rochester, NY, EU) et ses collaborateurs ont suivi cinq années après leur naissance, 93 enfants infecté par VIH-1 in utero et 463 enfants non infectés issus de la même cohorte de femmes VIH+.
Le groupe des enfants infectés avait des fréquences cardiaques plus élevées en moyenne de 10 battements par minute que les enfants non infectés.
Si à la naissance tous les enfants possédaient les mêmes valeurs de fraction d’éjection ventriculaire gauche (FEV), en revanche à 8 mois, les enfants infectés par le VIH présentaient une FEV moins élevée (différence de 3,7%).
De même la masse ventriculaire gauche était identique à la naissance, mais différait à partir de 4 mois (+ 2,4 grammes à 8 mois pour les enfants infectés).
Les auteurs pensent que le VIH induit indirectement les anomalies cardiaques observées sans toutefois réussir à les expliquer. Ils n’incriminent pas les thérapies anti-VIH prises par les mères et croient que l’environnement intra-utérin joue un rôle (inflammation induite par le VIH, alimentation de la mère)
Source: The Lancet publication en ligne avancée du 18 juin 2002, http://image.thelancet.com/extras/01art6367web.pdf
PI
Descripteur MESH : VIH Virus de l'Immunodéficience Humaine , Femmes , Inflammation , Joue , Mères , Rôle