Le double effet des bêta-bloquants en prévention cardiaque post-chirurgicale
Une étude publiée aujourd’hui en sur le site internet de la revue médicale Circulation montre le double effet bénéfique apporté par l’usage des bêta-bloquants pour prévenir les complications de la chirurgie cardiaque : une diminution de l’incidence de la fibrillation auriculaire et un séjour à l’hôpital plus court.
«La fibrillation auriculaire (FA) s’observe dans 25 à 40% des opérés cardiaques. Bien que de nombreuses études aient évalué les voies d’approche pour réduire les FA, aucune ne s’est intéressée aux effets sur le séjour hospitalier ni sur l’incidence des accidents vasculaires cérébraux», a expliqué Eugene Crystal, de l’Hamilton General Hospital (Ontario, Canada), pour justifier son étude.
Lui et ses collaborateurs ont revu 52 essais randomisés sur les traitements post-chirurgicaux destinés à prévenir la FA consécutive à une intervention sur le cœur.
Les auteurs ont trouvé que les efficacités des différents bêta-bloquants testés étaient similaires, avec un léger plus concernant le sotalol et l’amiodarone (un anti-arythmique), compensé cependant par leurs effets secondaires néfastes.
Ce qui a été inattendu pour les chercheurs est venu de la durée du séjour hospitalier : les bêta-bloquants ont été associés à une réduction du temps à l’hôpital d’environ une demi-journée en moyenne.
«La réduction du temps de séjour grâce au traitement simple par une thérapie peu coûteuse à base de bêta-bloquants, peut conduire à sauver des vies de manière significative», a conclu Crystal.
Source: Circulation 10 juin 2002;publication en ligne en accès rapide. American Heart Association.
PI
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