Moins de stéroïdes dans la viande de boucherie en 1998

Les contrôles réalisés en 1998 indiquent que les résidus d'activateurs de croissance dans les viandes de boucherie sont en nette diminution. Les contrôles ciblés se sont révélés positifs dans 0,5 % des cas et ne concernent que la viande bovine et porcine.

En application d'une directive du 29 avril 1996, un contrôle des résidus d'activateurs de croissance dans les viandes de boucherie bovines, porcines, caprines et ovines a été réalisé en 1998. Les prélèvements ont concerné des animaux suspects qui présentaient une masse musculaire anormalement développée sans excès de gras. La collecte des échantillons a été organisée dans les abattoirs ou sur le lieu d'élevage. Les prélèvements ont porté sur l'urine ou sur les aliments, sur les buvées et l'eau fournie aux animaux. Le nombre de contrôles enregistrés dans chaque département a été proportionnel à sa production de viande de boucherie. Ainsi, 15461 contrôles ont été effectués au cours de l'année 1998 dont 1043 à l'occasion de contrôles renforcés.

Les substances recherchées étaient les résidus de stéroïdes, de béta-agonistes, d'antithyroïdiens, de stilbènes et de zéranol et ses dérivés. Ces molécules étant interdites, le seuil de positivité est égal au seuil de détection des techniques analytiques employées.

Des stéroïdes (17 béta-oestradiol, éthinyl-oestradiol, méthyl testostérone et nandrolone) et/ou des béta-agonistes (clenbutérol et bromutérol) ont été mis en évidence dans 67 contrôles. Pour la viande bovine 63 prélèvements étaient positifs dont 23 en abattoir et 40 en élevage. Seulement 4 prélèvements (réalisés en abattoir) provenant de porcins ont été contrôlés positifs. Il paraît important de souligner que les contrôles réalisés sur la viande caprine et ovine française, sur des animaux de l'Union Européenne ou de pays tiers ont tous étés négatifs.

L'utilisation ponctuelle de stéroïdes reste plus fréquente que celle des béta-agonistes. Les données des contrôles réalisés en 1997 et 1998 montrent cependant une amélioration : le pourcentage de contrôles orientés positifs était de 1,8 % en 1997 alors qu'il avoisine 0,5 % en 1998.

Source : Ministère de l'Agriculture et de la pêche, Revue Notre Alimentation , janvier 2000 ; n°24 : 8