Les puces à ADN pour étudier l’hypertrophie bénigne de la prostate
Une équipe de chercheurs vient de mettre en évidence des différences dans les signatures génétiques de différentes formes d’hypertrophie bénigne de la prostate (HBP). Ces travaux apportent de nouveaux éléments sur la génétique de l’HBP et pourraient fournir de nouvelles approches dans la prise en charge de cette pathologie, estiment les chercheurs.
« Nous savions que toutes les HBP n’étaient pas toutes les mêmes ; les patients font face à des hypertrophies et à des symptômes variables mais nous ne savions pas pourquoi », explique le Dr Robert Getzenberg (Ecole de Médecine de l’Université de Pittsburgh) qui a coordonné cette étude. « En fait, nous connaissions peu de choses sur les causes de l’HBP et avant cette étude, nous en savions très peu sur la génétique de l’HBP ».
En employant la technique des puces à ADN, ces chercheurs ont mis en évidence 511 dont le profil d’expression était différent entre les HBP symptomatiques et les HBP asymptomatiques. Les profils d’expression géniques étaient ceux du tissu de la zone de transition de la prostate.
Selon les auteurs de cette étude qui fait l’objet d’une publication dans les PNAS, il existe des groupes de gènes dont le profil d’expression permet de distinguer les groupes suivants : prostate normale, HBP asymptomatique, HBP symptomatique et HBP avec un cancer. Par ailleurs, il a été montré l’existence d’une corrélation étroite entre des gènes impliqués dans l’inflammation et l’HBP symptomatique.
Ces résultats concernent pour l’instant les processus fondamentaux et génétiques de l’hypertrophie bénigne de la prostate. Toutefois, les chercheurs estiment que les différences observées peuvent mettre en avant de nouvelles cibles pour le traitement de l’hypertrophie bénigne de la prostate.
Source : University of Pittsburgh Medical Center. www.pnas.org/cgi/doi/10.1073/pnas.112191399
SR
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