La plasticité neuronale est altérée dans le syndrome de l’X fragile
Le syndrome de l’X fragile (SXF), la forme héréditaire de retard mental la plus répandue, est mal connue quant à ses conséquences moléculaires neurologiques. Des chercheurs américains, grâce à un modèle murin de SXF, ont montré que le gène fmr1 à l’origine de ce syndrome, joue un rôle de régulation dans la formation synaptique de certaines régions du cerveau, suggérant des voies d’approche thérapeutique pour cette maladie qui ne possède pour l’heure aucun traitement.
La protéine FMRP (fragile X mental retardation protein), codée par le gène fmr1, est la protéine mutée à l’origine du SXF. Bien que suspectée jouer un rôle dans la plasticité synaptique à cause de sa présence dans les dendrites neuronales du cortex, aucune preuve biochimique n’avait été encore apportée.
Kimberly Huber et al (Howard Hughes Medical Institutes de Providence et Atlanta, EU) ont montré chez des souris K.O. pour le gène fmr1, que l’absence de FMRP provoquait la diminution d’une certaine forme de connections synaptiques dans l’hippocampe, appelées LTD (Long Term Depression).
Cette abolition de la formation synaptique a été trouvée déclenchée par l’activation des récepteurs au glutamate au niveau de l’hippocampe. La protéine FMRP semble donc jouer un rôle régulateur dans la plasticité synaptique du cerveau.
Les auteurs ont l’espoir de pouvoir, grâce à ces découvertes, développer des approches thérapeutiques pour le traitement du SXF.
Source : Proc Natl Acad Sci USA 28 mai 2002, publication avancée DOI 10.1073/pnas.122205699
PI
Descripteur MESH : Syndrome , Plasticité neuronale , Rôle , Cerveau , Joue , Maladie , Thérapeutique , Dendrites , Récepteurs au glutamate