Pas d’association entre « l’âge des gamètes » et le risque de malformation congénitale

Selon de nouveaux travaux, le risque de malformation congénitale majeure n’est pas modifié par le délai existant entre l’ovulation et la fécondation. En d’autres termes, la rétention prolongée des gamètes dans les voies génitales avant que la fécondation n’ait lieu n’a pas un impact déterminant sur le risque de malformation.

Il a été longtemps suggéré que la persistance avant la fécondation des gamètes dans les voies génitales féminines était associée à un risque de malformation, expliquent Joe Leigh Simpson (Baylor College of Medicine, Houston) et ses collaborateurs dans un article publié dans le Lancet daté du 11 mai.

La valeur de cette association a été approchée par une étude sur plus de 1.000 femmes enceintes qui résidaient au Chili, en Colombie, en Italie ou aux USA. Pour chacune des participantes, Simpson et ses confrères disposaient d’informations précises sur le moment du rapport sexuel par rapport à la date supposée de l’ovulation.

Les fécondations ont ainsi été réparties en deux groupes : les fécondations « optimales » où le rapport a eu lieu un jour avant ou le jour de l’ovulation et les fécondations « non-optimales » pour lesquelles le rapport a eu lieu en dehors de cette fenêtre de un jour.

Ainsi, pour les fécondations qualifiées d’optimales, la fréquence des malformations majeures était de 2,7 % (11/400) tandis qu’elle était de 2,5 % (14/538) pour les fécondations « non-optimales ». De manière comparable, la fréquence des trisomies 21 a été similaire dans les deux groupes avec une fréquence de 0,5 % pour les fécondations optimales et 0,7 % pour les fécondations « non-optimales ». Au final, les différences entre les deux groupes n’étaient pas significatives.

Source : Lancet 2002 ;359 :1670-1

SR

Descripteur MESH : Risque , Fécondation , Association , Chili , Colombie , Femmes , Femmes enceintes , Italie , Malformations

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