La stratégie d’interférence par ARN pour combattre le VIH
«Cela pourrait devenir une petite bombe dans l’arsenal [thérapeutique anti-VIH]». C’est ainsi qu’a résumé John Rossi, du Beckman Research Institute of the City of Hope (Duarte, Californie, EU), les découvertes de son équipe sur une nouvelle façon de ‘tuer le virus dans l’œuf’, en faisant exprimer aux cellules infectées par le VIH des petits ARNs venant interférer (siRNA) avec la machinerie réplicative virale.
L’interférence ARN (ARNi) est un processus dont on se sert en routine chez les non vertébrés pour empêcher l’expression de certains gènes. Rossi et ses collaborateurs ont réussi à franchir le principal obstacle de la stratégie thérapeutique des siRNA dans les cellules des vertébrés, c’est à dire le ciblage des ARN aux cellules qui doivent recevoir les siRNA.
Les chercheurs ont construit une séquence génétique basée sur le promoteur de la polymérase III, capable d’exprimer un siRNA double brin spécifique du gène de la réverse transcriptase de VIH, après transfection de cellules humaines par cette construction.
Les auteurs ont cotransfecté des cellules humaines (souche 293)avec cette construction et l’ADN proviral de VIH, et ont observé une inhibition d’un facteur 10000 de l’expression de l’ADN de VIH.
Les auteurs espèrent tester leur système d’interférence ARN chez des patients dans l’année qui vient en ayant auparavant évaluer leur technique dans d’autres systèmes cellulaires.
Source : Nature Biotechnology 1er mai 2002;19:500
PI
Descripteur MESH : ARN , Cellules , VIH Virus de l'Immunodéficience Humaine , Californie , Virus , Vertébrés , Gènes , Génétique , Patients , Thérapeutique , Transfection