Coinfection VIH et VHC : quelle évolution en cas de greffe de foie ?
La coinfection VHC et VIH est fréquente. Lorsqu'une transplantation hépatique doit être envisagée, il semble que le traitement anti-VIH permette de contrôler la réplication du virus malgré la prise concomitante d'immunosuppresseur, indiquent des médecins de l'Université de Pittsburgh.
C'est à l'occasion de l'American Transplant Congress qui se tient actuellement à Washington que le Dr Michael de Vera (Université de Pittsburgh) a présenté six cas de transplantation hépatique chez des patients infectés par le VIH et le VHC.
Il y a eu trois cas de réinfections par le VHC après la transplantation. Les six patients transplantés ont poursuivi leur traitement anti-VIH en plus d'une thérapie immunosuppressive. Malgré ce traitement anti-rejet, les charges virales du VIH sont restées indétectables après la transplantation, avec par exemple un délai de quatre ans depuis la transplantation pour un des patients.
Parmi les cas de réinfections par le VHC, un patient n'a pas nécessité de traitement spécifique, un autre a bien répondu à l'association ribavirine + interféron et le troisième a développé une cirrhose.
"La progression du VIH peut être contrôlée avec un traitement antirétroviral après une transplantation, et les réinfections par le VHC semblent suivre un profil similaire à celui observé chez les patients sans co-infection par le VIH, avec un taux de réponse similaire", a conclu le Dr Vera.
Depuis 1997, l'Université de Pittsburgh a réalisé huit transplantations hépatiques chez des patients coinfectés par le VIH et le VHC. D'après l'université, deux patients sont décédés suite à des complications qui n'étaient pas liées au VIH ou au VHC.
Source : University of Pittsburgh Medical Center.
SR
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