Espace mort respiratoire (EMR) et mortalité dans le syndrome de détresse respiratoire (SDR)

Un EMR élevé constitue un risque de décès chez les patients atteints d’un SDR aigu, d’après une étude de l’institut de recherche cardiovasculaire de l’université de Californie publiée dans la revue médicale The New England Journal of Medicine.

Le docteur Thomas Nuckton et ses confrères de San Francisco, ont cherché à connaître l’impact de l’EMR sur le pronostic des patients en phase aiguë de SDR, étant donné que ce facteur semblait important dans la clinique du SDR sans que toutefois sa relation potentielle avec un risque de mortalité, selon les auteurs, n’ait vraiment été évaluée.

Les EMR, mesurés d’après la fraction de CO2 expirée et les valeurs des gaz sanguins, ont été mesurés chez 179 patients environ 10 heures après qu’ils aient développé un SDR aigu.

L’EMR des patients décédés a été significativement plus élevé que celui des patients survivants (0,63+/-0,1 contre 0,54+/-0,06, P<0,001). L’EMR a constitué un facteur de risque indépendant de mortalité :pour chaque augmentation de 0,05 de l’EMR, la proportion de décès a augmenté de 45% (Odds Ratio=1,45, IC95%=1,15-1,83, P=0,002).

En conclusion, les auteurs font de l’augmentation de l’EMR une des caractéristiques du degré de sévérité de la phase précoce d’un SDR aigu, et un facteur de risque de mortalité qui lui est associé.

Source : N Engl J Med 25 avril 2002;346:1281-6

PI

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