Dépistage du cancer colorectal par simple sigmoïdoscopie flexible

Les premiers résultats d’une large étude britannique sur le dépistage du cancer colorectal publiée dans le Lancet, semblent montrer que la mise en place d’une programme de prévention par simple sigmoïdoscopie flexible chez les personnes âgées en moyenne de 60 ans, offre la possibilité de réduire l’incidence du cancer colorectal ainsi que la mortalité qui lui est associée, tout en atteignant des objectifs acceptables d’un dépistage.

L’étude a été menée par Wendy Atkin et ses collaborateurs du Cancer Research (Harrow, GB) auprès d’hommes et de femmes âgées entre 55 et 64 ans (environ 170000), enrôlés parmi 14 centres britanniques, et assignés au hasard à un dépistage ou bien à être des contrôles (rapport 1 :2). Les petits polypes ont été ôtés durant le dépistage et les patients ont été incités à bénéficier d’une coloscopie lorsque des polypes suspects avaient été trouvés.

Parmi les patients ayant bénéficié d’une sigmoïdoscopie flexible, 5% ont été classés à risque et orientés vers une coloscopie. Une perforation par sigmoïdoscopie flexible a été observée sur 40000, contre 4 perforations sur 2377 coloscopies.

Selon les auteurs, le dépistage par sigmoïdoscopie flexible est satisfaisant, faisable et sans danger. La prévalence de néoplasie détectées est forte et le taux de coloscopies orientées est acceptable.

Dans un commentaire accompagnant l’étude, David Ransohoff (Université de Caroline du Nord, EU), tient à préciser que dans cette approche du contrôle des techniques de dépistage elles-mêmes, il est nécessaire de s’assurer de prendre en considération le risque absolu de cancer pour chaque patients, le poids du dépistage dans la réduction des risques ainsi que les objectifs quantitatifs du programme de dépistage (c’est à dire d’estimer si le risque absolu vaut la peine de réduire les coûts de dépistage).

Source : The Lancet 13 avril 2002;359:1291-300 et 1266

PI