La densité minérale osseuse dans le lupus érythémateux disséminé est aussi réduite dans la polyarthrite rhumatoïde
Une étude norvégienne, publiée dans le dernier numéro de Annals of The Rheumatic Diseases montre que la densité minérale osseuse chez les patients ayant un lupus érythémateux disséminé (LED) est réduite, comparée à celle de sujets sains contrôles. Cette diminution est de même ampleur que celle observée chez les patients souffrant de polyarthrite rhumatoïde. Les femmes préménopausées qui prennent des corticostéroïdes sont particulièrement touchées par cette baisse de la densité minérale osseuse.
Le Dr Inge-Margrethe Gilboe et ses collègues du Department of Rheumatology, Diakonhjemmet Hospital (Vinderen, Norvège) et du Centre for Rheumatic Diseases, The National Hospital d’Oslo ont examiné la densité minerale osseuse et la fréquence de l’ostéoprose dans le lupus érythémateux disséminé (LED) et ont comparé les données recueillies à celles enregistrées chez des patients contrôles appariés et à d’autres atteints de polyarthrite rhumatoïde. De plus, ces chercheurs ont étudié de possibles corrélations entre la densité ménirale osseuse et certaines variables démographiques et pathologiques chez les patients avec LED.
La densité minérale osseuse a été évaluée par absorptiométrie duale aux rayons X (dual energy x ray absorptiometry) chez 75 patients avec lED, âgés de 70 ans, chez 75 patients avec polyarthrite rhumatoïde (PR) appariés pour l’âge, le sexe, la durée de la maladie, et 75 sujets contrôles appariés pour l’âge, le sexe, la zone géographique. L’activité de la maladie et l’accumulation des dégâts organiques a été évaluée chez les patients lupiques.
Ces derniers avaient des valeurs de densité minérale oseuse (DMO) significativement moindres au niveau de la colonne lombaire (L2-L4) et une plus grande fréquence d’ostéoporose à tous les sites mésurés par rapport aux sujets sains contrôles.
Les patients avec LED et PR avaient une DMO similaire, de même qu’une prévalence d’ostéoporose et de réduction de la masse osseuse comparables.
Chez les patients avec LED, le DMO était plus fortement corrélée à la somme des dommages organiques observés qu’aux marqueurs d’activité de la maladie ou à sa durée. Les analyses multivariées ont montré que la DMO de la colonne lombaire était, pour tous les sites, prédite par l’âge, la masse corporelle, ainsi que par l’utilisation concomittante de corticoïdes.
Source : Annals of The Rheumatic Diseases, février 2000; 59:110-115.
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