Lien entre la maladie cœliaque et le risque de lymphome non hodgkinien
Une étude multicentrique cas/contrôles réalisée en Italie entre 1996 et 1999, montre que des patients avec une maladie cœliaque ont trois plus de risques de développer un lymphome non hodgkinien (LNH) que des sujets sains. Les résultats sont publiés aujourd’hui dans la revue médicale JAMA.
Le docteur Carlo Catassi (Université du Maryland, Baltimore, EU) et ses collègues italiens ont comparé la prévalence de maladie cœliaque parmi 653 malades atteints d’un LNH ainsi que parmi près de 6000 sujets contrôles.
Une maladie cœliaque a été diagnostiquée parmi 6 des 653 patients (0,92%) avec un LNH. Sur les six, 3 étaient à cellules B et 3 à cellules T. Quatre étaient localisés dans l’intestin. Le risque de LNH dans la population générale était de 0,63%.
Dans le groupe contrôle, 24 (0,42%) avaient une maladie cœliaque. Les Odds Ratio ajustés selon l’âge et le sexe pour un LNH associé à un une maladie cœliaque, étaient de 3,1 pour n’importe quel lymphome (IC95%=1,3-7,6), de 19,6 pour un lymphome intestinal (IC95%=7,4-38,7), et de 19,2 (IC95%=7,9-46,6) pour un lymphome T.
En conclusion, les auteurs associent la maladie cœliaque à un risque accru de LNH, en précisant cependant que cette association ne représente pas un risque assez grand et ne concerne pas assez de personnes, pour effectuer un dépistage de masse concernant la maladie cœliaque.
Source : JAMA 20 mars 2002;287:1413-9
PI
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