Evaluation de la corticothérapie par inhalation dans le traitement de l’asthme

L’équipe de Stanley Szefler (National Jewish Medical and Research Center, EU) démontre dans une étude consacrée à la réponse vis à vis de la corticothérapie par inhalation dans l’asthme, comment chaque individu réagit différemment au traitement selon les doses mais également que parfois il est conseillé de considérer d’autres thérapies lorsque les sujets ne retirent pas un bénéfice suffisant du traitement à la cortisone.

Les chercheurs ont étudié 21 patients atteints d’asthme persistant, âgés entre 18 et 55 ans. Chaque patient a reçu trois doses différentes de stéroïdes (fluticasone ou béclométhasone) par inhalation, chacun pris séparément pendant six semaines.

L’évaluation a été faite selon les bénéfices apportés en terme de capacité et de fonction pulmonaires et d’après la sensibilité des voies aériennes.

A la grande surprise des auteurs, 8 des 21 patients ont présenté moins de 5% d’amélioration de la fonction pulmonaire quelque soient les doses de corticoïdes. Cinq ont présenté des améliorations allant de 5 à 15%, tandis que 8 ont montré plus de 15% d’amélioration de la capacité pulmonaire.

Les deux doses les plus faibles des deux stéroïdiens étudiés ont provoqué les meilleurs effets sur la fonction pulmonaire, associés à un effet minimal selon la dose de cortisone administrée.

Les doses de corticoïdes les plus élevées des deux médicaments testés n’ont pas amélioré la fonction pulmonaire et n’ont pas réduit la sensibilité des voies aériennes, comparées aux doses plus faibles.

«Nous devons tester d’autres mesures du contrôle de l’asthme, pour définir si ces résultats se confirment», a admis Szefler, avant de conclure en disant que «cette étude initiale permettait de mettre en lumière la variation significative en terme de réponse aux médicaments et également d’ouvrir une nouvelle voie d’exploration pour améliorer la prise en charge de l’asthme.

Source : J Allergy and Clinical Immunol issue de mars 2002

PI